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CP 01926 Marcel Proust à Lucien Daudet [le samedi 12 décembre 1908, ou peu après]

Surlignage


Mon cher petit

Vous êtes bien bon de penser
encore à moi ! Je vous en
remercie de tout mon cœur.
Si je vais mieux je vous
écrirai pour tâcher de nous
voir. Mais en ce moment !
— . Vous ne m’avez pas envoyé
ces lettres de Boisyleves et
Jammes qui m’eussent
fait tant de plaisir, mes


deux favoris dans les vivants.
Même sans gds éloges, le
fait qu’ils soient en correspon-
dance avec vous, est ce qui
me semble le plus flatteur,
si tant est qu’on puisse
prendre un pareil mot pour
quelqu’un de votre talent.
Je ne sais pas si Jammes
a jamais su ce que j’ai dit
de lui dans un article sur
Me de Noailles dans le Figaro.
E xxxx Avez-vous
très présent à l’esprit Manette Salomon
et savez-vous dans quelle partie du livre il
y a l’éloge, au pt de vue pictural, des
blanchisseuses . Je suis très amoureux de
blanchisseuses depuis un an et cela me
plairait, mais je ne peux pas trouver cela. Ne
me répondez pas pour cela ! Mais si jamais vous
m’écrivez et le savez, dites moi alors (dans
plusieurs années, si je vis encore, cela ne fait
rien) où cela se trouve.

Adieu mon cher petit
n’y a-t-il rien que je puisse faire pour vous
faire plaisir ? Tout à vous


Marcel

Si vous voyez Flament dites lui que cela me fait
très plaisir de voir qu’il a une pièce aux fcais.
Et si vous voyez Madame d’Eyragues que je n’ai pas pu
aller voir cette année à Falaise, dites lui que je m’
ennuie extrêmement après elle . Si un jour je suis bien, j’
irai la voir. Mais c’est surtout si vous faisiez des commissions
pour moi, à Madame votre Mère, que je voudrais que vous en fassiez
où vous mettriez toute mon admiration, tout mon attachement, tout mon respect

Surlignage

Mon cher petit

Vous êtes bien bon de penser encore à moi ! Je vous en remercie de tout mon cœur. Si je vais mieux je vous écrirai pour tâcher de nous voir. Mais en ce moment !

Vous ne m’avez pas envoyé ces lettres de Boylesve et Jammes qui m’eussent fait tant de plaisir, mesdeux favoris dans les vivants. Même sans grands éloges, le fait qu’ils soient en correspondance avec vous, est ce qui me semble le plus flatteur, si tant est qu’on puisse prendre un pareil mot pour quelqu’un de votre talent. Je ne sais pas si Jammes a jamais su ce que j’ai dit de lui dans un article sur Mme de Noailles dans le Figaro. Avez-voustrès présent à l’esprit Manette Salomon et savez-vous dans quelle partie du livre il y a l’éloge, au point de vue pictural, des blanchisseuses . Je suis très amoureux de blanchisseuses depuis un an et cela me plairait, mais je ne peux pas trouver cela. Ne me répondez pas pour cela ! Mais si jamais vous m’écrivez et le savez, dites-moi alors (dans plusieurs années, si je vis encore, cela ne faitrien) où cela se trouve.

Adieu mon cher petit n’y a-t-il rien que je puisse faire pour vous faire plaisir ? Tout à vous

Marcel

Si vous voyez Flament dites-lui que cela me fait très plaisir de voir qu’il a une pièce aux Français. Et si vous voyez Madame d’Eyragues que je n’ai pas pu aller voir cette année à Falaise, dites-lui que je m’ ennuie extrêmement après elle . Si un jour je suis bien, j’ irai la voir. Mais c’est surtout si vous faisiez des commissions pour moi, à Madame votre Mère, que je voudrais que vous en fassiez où vous mettriez toute mon admiration, tout mon attachement, tout mon respect.

Note n°1
Philip Kolb avait daté cette lettre de [janvier 1909] à partir de la date de la première représentation de la pièce de Flament à laquelle Proust fait allusion (voir note 6). Cependant la pièce est annoncée le 12 décembre 1908 dans Le Figaro (« Courrier des théâtres », p. 4), nous la redatons donc de peu après cette date. Cette nouvelle datation est confirmée par la mention « cette année » qui se réfère à lʼannée 1908, et plus précisément à lʼété de 1908 pendant lequel Proust ne sʼest pas rendu à Falaise (voir note 7). [NM, FL, JA]
Note n°2génétique
Dans sa lettre à la princesse de Caraman-Chimay de juillet 1907, Proust écrit que certains romans de Boylesve « sont bien agréables à lire » et cite notamment, La Becquée (1901) et L’Enfant à la Balustrade (1903) (CP 01683 ; Kolb, VII, n° 130) ; dans une lettre à Fernand Gregh datée du [10 juillet 1906], il se dit « charmé » par la poésie de Francis Jammes, qu’il vient de découvrir, probablement en lisant le recueil Pensée des Jardins, paru en avril 1906 (CP 01434 ; Kolb, VI, n° 85). Dans ses cahiers de brouillon de 1909, Proust associe également les deux écrivains. Dans le Cahier 3, il évoque « une page de Jammes ou de Boylesve qui sont pour [lui] un enchantement » (f. 7r) et dans le Cahier 29 (f. 67r), il écrit que les grands écrivains, les écrivains originaux forment comme « une guirlande tressée à l’âme et faite de fleurs innombrables mais toutes différentes <sur un rang> , France, Henri de Régnier, Boylesve, Francis Jammes ». [PK, JA]
Note n°3
Il sʼagit dʼun article sur Les Éblouissements dʼAnna de Noailles. Proust y écrit à propos de Jammes : « Rien, au contraire, ne semble d’abord plus près de la nature que le divin jardin de Francis Jammes, de toute façon un vrai jardin du Paradis, puisque le poète nous en a dit, de ce jardin, qu’il était au Paradis semblable exactement à ce qu’il est sur la terre [...]. Mais la beauté des fleurs nʼy semble pas toujours suffire au poète. Il y ajoute la dignité que leur donne dʼavoir paru dans lʼÉcriture et dʼavoir été préférées par Dieu. Et lui aussi fait de la botanique. » Le Figaro. Supplément littéraire, 15 juin 1907, « Les Éblouissements », p. 1 (Essais, p. 292). [PK, JA]
Note n°4génétique
Quelques allusions à des blanchisseuses apparaissent dans Manette Salomon (1867), roman d’Edmond et Jules de Goncourt, lors d’un bal (chap. IX, p. 48) mais aussi lorsqu’ils décrivent l’errance du peintre Coriolis dans Paris et ses croquis du « spectacle de la rue » : « Quelquefois, tirant de sa poche un petit carnet grand comme la moitié de la main, il jetait dessus deux ou trois de ces coups de crayon qui attrapent l’instantanéité d’un mouvement. Il fixait d’un trait l’effort d’une attelée de maçons, la paresse d’un accoudement sur un banc de jardin public, l’accablement d’un sommeil dans des démolitions, le hanchement d’une blanchisseuse au panier lourd » (chap. CIII, p. 132). Mais cʼest sans doute une remarque dʼEdmond de Goncourt dans son Journal qui a incité Proust à chercher cet « éloge ». Goncourt en effet, à propos dʼune visite dans lʼatelier de Degas, évoque Manette Salomon et affirme avoir célébré les danseuses et les blanchisseuses « comme fournissant les plus picturaux modèles de femmes de ce temps, pour un artiste moderne » (13 février 1874, Journal des Goncourt : mémoires de la vie littéraire, t. V, 1891, p. 111). Plusieurs notes du Carnet 1 attestent une relecture du Journal des Goncourt à cette période dont celle-ci : « Ste Beuve et la Blanchisseuse » (f. 19r). Voir le Journal des Goncourt : mémoires de la vie littéraire, t. II, 1888, 8 juin 1863, p. 119. [PK, NM, JA]
Note n°5génétique
Dès Les Soixante-quinze Feuillets de 1908, Proust sʼest intéressé à ce motif en évoquant les « Sources du Loir » (f. 40), faisant allusion à un morceau rédigé sur une feuille volante dans lequel il mentionnait « les femmes qui venaient sans cesse y laver leurs linges [et qui] avaient choisi cet endroit de préférence à tout autre à cause de son caractère illustre et sacré » (Les Soixante-quinze Feuillets, f. 40, note 2, p. 306-307 ; Essais, p. 401 ; voir le manuscrit, vente Sothebyʼs du 24 mai 2018, lot 160). Un peu après, Proust décrit les sources du Loir dans le Cahier 4 (f. 35r) et évoque des blanchisseuses dans le Cahier 6 (f. 66v-64v). [JA, FL, NM]
Note n°6
Le Masque et le Bandeau, comédie en un acte d’Albert Flament, annoncée dans Le Figaro dès le 12 décembre 1908 (« Courrier des théâtres », p. 4) et dont la première représentation eut lieu à la Comédie-Française le 16 janvier 1909 (Almanach des Spectacles, 1909, p. 12 et p. 17. Cette pièce avait été jouée chez Madeleine Lemaire le 19 février 1907 (Le Figaro, « Le Monde & la Ville », 20 février 1907, p. 2). [PK]
Note n°7génétique
En 1908, Proust ne semble pas avoir rendu visite à Falaise à la marquise d’Eyragues, cousine de Montesquiou, comme il lʼavait fait en 1907. Voir sa lettre à Robert de Billy des [premiers jours dʼoctobre ? 1907] (CP 01709 ; Kolb, VII, n° 156) et sa lettre à Lucien Daudet des [premiers jours dʼaoût 1908] (CP 01851  ; Kolb, VIII, n° 107), note 7. La ville de Falaise est mentionnée dans Les Soixante-quinze Feuillets (f. 75) et ultérieurement dans le Cahier 7 (f. 23r). Le passage est repris dans Du côté de chez Swann sans le nom de la ville qui devient une « curieuse ville de Normandie » (CS, I, 65). Sur Falaise, voir aussi la lettre à Lucien Daudet datée de [vers la fin dʼaoût 1908] (CP 05326  ; Kolb, XXI, n° 374), note 3. [PK, JA]
Note
Marcel Proust Le Figaro. Supplément littéraire Les Éblouissements 15 juin 1907
Note
Manette Salomon Edmond et Jules de Goncourt 1867
Note
Albert Flament Le Masque et le Bandeau 1909


Mots-clefs :arts de la scènedéplacementsdocumentationélogegenèsemortsanté
Date de mise en ligne : February 23, 2024 16:03
Date de la dernière mise à jour : June 18, 2024 07:03
Surlignage


Mon cher petit

Vous êtes bien bon de penser
encore à moi ! Je vous en
remercie de tout mon cœur.
Si je vais mieux je vous
écrirai pour tâcher de nous
voir. Mais en ce moment !
— . Vous ne m’avez pas envoyé
ces lettres de Boisyleves et
Jammes qui m’eussent
fait tant de plaisir, mes


deux favoris dans les vivants.
Même sans gds éloges, le
fait qu’ils soient en correspon-
dance avec vous, est ce qui
me semble le plus flatteur,
si tant est qu’on puisse
prendre un pareil mot pour
quelqu’un de votre talent.
Je ne sais pas si Jammes
a jamais su ce que j’ai dit
de lui dans un article sur
Me de Noailles dans le Figaro.
E xxxx Avez-vous
très présent à l’esprit Manette Salomon
et savez-vous dans quelle partie du livre il
y a l’éloge, au pt de vue pictural, des
blanchisseuses . Je suis très amoureux de
blanchisseuses depuis un an et cela me
plairait, mais je ne peux pas trouver cela. Ne
me répondez pas pour cela ! Mais si jamais vous
m’écrivez et le savez, dites moi alors (dans
plusieurs années, si je vis encore, cela ne fait
rien) où cela se trouve.

Adieu mon cher petit
n’y a-t-il rien que je puisse faire pour vous
faire plaisir ? Tout à vous


Marcel

Si vous voyez Flament dites lui que cela me fait
très plaisir de voir qu’il a une pièce aux fcais.
Et si vous voyez Madame d’Eyragues que je n’ai pas pu
aller voir cette année à Falaise, dites lui que je m’
ennuie extrêmement après elle . Si un jour je suis bien, j’
irai la voir. Mais c’est surtout si vous faisiez des commissions
pour moi, à Madame votre Mère, que je voudrais que vous en fassiez
où vous mettriez toute mon admiration, tout mon attachement, tout mon respect

Surlignage

Mon cher petit

Vous êtes bien bon de penser encore à moi ! Je vous en remercie de tout mon cœur. Si je vais mieux je vous écrirai pour tâcher de nous voir. Mais en ce moment !

Vous ne m’avez pas envoyé ces lettres de Boylesve et Jammes qui m’eussent fait tant de plaisir, mesdeux favoris dans les vivants. Même sans grands éloges, le fait qu’ils soient en correspondance avec vous, est ce qui me semble le plus flatteur, si tant est qu’on puisse prendre un pareil mot pour quelqu’un de votre talent. Je ne sais pas si Jammes a jamais su ce que j’ai dit de lui dans un article sur Mme de Noailles dans le Figaro. Avez-voustrès présent à l’esprit Manette Salomon et savez-vous dans quelle partie du livre il y a l’éloge, au point de vue pictural, des blanchisseuses . Je suis très amoureux de blanchisseuses depuis un an et cela me plairait, mais je ne peux pas trouver cela. Ne me répondez pas pour cela ! Mais si jamais vous m’écrivez et le savez, dites-moi alors (dans plusieurs années, si je vis encore, cela ne faitrien) où cela se trouve.

Adieu mon cher petit n’y a-t-il rien que je puisse faire pour vous faire plaisir ? Tout à vous

Marcel

Si vous voyez Flament dites-lui que cela me fait très plaisir de voir qu’il a une pièce aux Français. Et si vous voyez Madame d’Eyragues que je n’ai pas pu aller voir cette année à Falaise, dites-lui que je m’ ennuie extrêmement après elle . Si un jour je suis bien, j’ irai la voir. Mais c’est surtout si vous faisiez des commissions pour moi, à Madame votre Mère, que je voudrais que vous en fassiez où vous mettriez toute mon admiration, tout mon attachement, tout mon respect.

Note n°1
Philip Kolb avait daté cette lettre de [janvier 1909] à partir de la date de la première représentation de la pièce de Flament à laquelle Proust fait allusion (voir note 6). Cependant la pièce est annoncée le 12 décembre 1908 dans Le Figaro (« Courrier des théâtres », p. 4), nous la redatons donc de peu après cette date. Cette nouvelle datation est confirmée par la mention « cette année » qui se réfère à lʼannée 1908, et plus précisément à lʼété de 1908 pendant lequel Proust ne sʼest pas rendu à Falaise (voir note 7). [NM, FL, JA]
Note n°2génétique
Dans sa lettre à la princesse de Caraman-Chimay de juillet 1907, Proust écrit que certains romans de Boylesve « sont bien agréables à lire » et cite notamment, La Becquée (1901) et L’Enfant à la Balustrade (1903) (CP 01683 ; Kolb, VII, n° 130) ; dans une lettre à Fernand Gregh datée du [10 juillet 1906], il se dit « charmé » par la poésie de Francis Jammes, qu’il vient de découvrir, probablement en lisant le recueil Pensée des Jardins, paru en avril 1906 (CP 01434 ; Kolb, VI, n° 85). Dans ses cahiers de brouillon de 1909, Proust associe également les deux écrivains. Dans le Cahier 3, il évoque « une page de Jammes ou de Boylesve qui sont pour [lui] un enchantement » (f. 7r) et dans le Cahier 29 (f. 67r), il écrit que les grands écrivains, les écrivains originaux forment comme « une guirlande tressée à l’âme et faite de fleurs innombrables mais toutes différentes <sur un rang> , France, Henri de Régnier, Boylesve, Francis Jammes ». [PK, JA]
Note n°3
Il sʼagit dʼun article sur Les Éblouissements dʼAnna de Noailles. Proust y écrit à propos de Jammes : « Rien, au contraire, ne semble d’abord plus près de la nature que le divin jardin de Francis Jammes, de toute façon un vrai jardin du Paradis, puisque le poète nous en a dit, de ce jardin, qu’il était au Paradis semblable exactement à ce qu’il est sur la terre [...]. Mais la beauté des fleurs nʼy semble pas toujours suffire au poète. Il y ajoute la dignité que leur donne dʼavoir paru dans lʼÉcriture et dʼavoir été préférées par Dieu. Et lui aussi fait de la botanique. » Le Figaro. Supplément littéraire, 15 juin 1907, « Les Éblouissements », p. 1 (Essais, p. 292). [PK, JA]
Note n°4génétique
Quelques allusions à des blanchisseuses apparaissent dans Manette Salomon (1867), roman d’Edmond et Jules de Goncourt, lors d’un bal (chap. IX, p. 48) mais aussi lorsqu’ils décrivent l’errance du peintre Coriolis dans Paris et ses croquis du « spectacle de la rue » : « Quelquefois, tirant de sa poche un petit carnet grand comme la moitié de la main, il jetait dessus deux ou trois de ces coups de crayon qui attrapent l’instantanéité d’un mouvement. Il fixait d’un trait l’effort d’une attelée de maçons, la paresse d’un accoudement sur un banc de jardin public, l’accablement d’un sommeil dans des démolitions, le hanchement d’une blanchisseuse au panier lourd » (chap. CIII, p. 132). Mais cʼest sans doute une remarque dʼEdmond de Goncourt dans son Journal qui a incité Proust à chercher cet « éloge ». Goncourt en effet, à propos dʼune visite dans lʼatelier de Degas, évoque Manette Salomon et affirme avoir célébré les danseuses et les blanchisseuses « comme fournissant les plus picturaux modèles de femmes de ce temps, pour un artiste moderne » (13 février 1874, Journal des Goncourt : mémoires de la vie littéraire, t. V, 1891, p. 111). Plusieurs notes du Carnet 1 attestent une relecture du Journal des Goncourt à cette période dont celle-ci : « Ste Beuve et la Blanchisseuse » (f. 19r). Voir le Journal des Goncourt : mémoires de la vie littéraire, t. II, 1888, 8 juin 1863, p. 119. [PK, NM, JA]
Note n°5génétique
Dès Les Soixante-quinze Feuillets de 1908, Proust sʼest intéressé à ce motif en évoquant les « Sources du Loir » (f. 40), faisant allusion à un morceau rédigé sur une feuille volante dans lequel il mentionnait « les femmes qui venaient sans cesse y laver leurs linges [et qui] avaient choisi cet endroit de préférence à tout autre à cause de son caractère illustre et sacré » (Les Soixante-quinze Feuillets, f. 40, note 2, p. 306-307 ; Essais, p. 401 ; voir le manuscrit, vente Sothebyʼs du 24 mai 2018, lot 160). Un peu après, Proust décrit les sources du Loir dans le Cahier 4 (f. 35r) et évoque des blanchisseuses dans le Cahier 6 (f. 66v-64v). [JA, FL, NM]
Note n°6
Le Masque et le Bandeau, comédie en un acte d’Albert Flament, annoncée dans Le Figaro dès le 12 décembre 1908 (« Courrier des théâtres », p. 4) et dont la première représentation eut lieu à la Comédie-Française le 16 janvier 1909 (Almanach des Spectacles, 1909, p. 12 et p. 17. Cette pièce avait été jouée chez Madeleine Lemaire le 19 février 1907 (Le Figaro, « Le Monde & la Ville », 20 février 1907, p. 2). [PK]
Note n°7génétique
En 1908, Proust ne semble pas avoir rendu visite à Falaise à la marquise d’Eyragues, cousine de Montesquiou, comme il lʼavait fait en 1907. Voir sa lettre à Robert de Billy des [premiers jours dʼoctobre ? 1907] (CP 01709 ; Kolb, VII, n° 156) et sa lettre à Lucien Daudet des [premiers jours dʼaoût 1908] (CP 01851  ; Kolb, VIII, n° 107), note 7. La ville de Falaise est mentionnée dans Les Soixante-quinze Feuillets (f. 75) et ultérieurement dans le Cahier 7 (f. 23r). Le passage est repris dans Du côté de chez Swann sans le nom de la ville qui devient une « curieuse ville de Normandie » (CS, I, 65). Sur Falaise, voir aussi la lettre à Lucien Daudet datée de [vers la fin dʼaoût 1908] (CP 05326  ; Kolb, XXI, n° 374), note 3. [PK, JA]
Note
Marcel Proust Le Figaro. Supplément littéraire Les Éblouissements 15 juin 1907
Note
Manette Salomon Edmond et Jules de Goncourt 1867
Note
Albert Flament Le Masque et le Bandeau 1909


Mots-clefs :arts de la scènedéplacementsdocumentationélogegenèsemortsanté
Date de mise en ligne : February 23, 2024 16:03
Date de la dernière mise à jour : June 18, 2024 07:03
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